une maman et sa fille trouve une solution au lieu de la punition
|

10 alternatives à la « punition » lorsque votre enfant ne coopère pas

Saviez-vous
5 star rating
5 star rating
5 star rating
5 star rating
5 star rating
que nous pouvions entrainer notre cerveau à être plus confiant ?
Aider votre enfant à cultiver une confiance et une estime de soi solide et durable grâce à notre nouveau pack « J’ai confiance en moi » !

Il est encore généralisé par l’opinion publique et bon nombre de spécialistes de l’éducation qu’un enfant qui se comporte mal (selon un adulte) doit en subir les conséquences. Si il n’y a pas de punition, l’enfant devient un petit tyran, un enfant roi. On dit aux parents que le fait de punir les enfants leur servira de leçon. C’est logique, non ?

Eh bien, non.

Certes, les conséquences naturelles peuvent enseigner des leçons importantes. Nous devons tous apprendre que si nous oublions de prendre notre déjeuner, nous aurons faim. Mais lorsque la plupart des parents utilisent les « conséquences » pour la discipline, elles ne sont pas le résultat naturel des actions de l’enfant.

En d’autres termes, les conséquences sont synonymes de punition. Qu’il s’agisse de la menace d’un temps isolé ou de la perte d’un privilège, il s’agit d’une punition, qui se définit comme le fait de causer à une autre personne une douleur physique ou émotionnelle dans le but de l’amener à faire les choses à sa manière.

Comme les punitions créent des luttes de pouvoir, les enfants qui sont punis se mettent sur la défensive et accusent tout le monde sauf eux-mêmes. Au fond d’eux cependant, ils se sentent comme de mauvaises personnes, ce qui rend difficile de « faire le bien ».

Vous vous inquiétez de ce que vous ferez sans la menace des conséquences / punitions pour inciter votre enfant à coopérer ? La prochaine fois que votre enfant refuse vos conseils et que vous êtes sur le point de proférer une menace, essayez plutôt l’une de ces réponses.

Laissez votre enfant résoudre le problème

« Tu ne t’es pas encore brossé les dents et je veux être sûr qu’on a le temps pour une histoire. Que pouvons-nous faire ? »

Comme l’enfant dans l’exemple ci-dessus, il est étonnant de constater à quel point les enfants prennent des responsabilités lorsque nous les leur proposons de manière collaborative. Ils aiment aider, et résoudre des énigmes. Les impliquer et les considérer est bien plus bénéfique sur le long terme que la punition.

Trouvez ensemble des solutions gagnant/gagnant

Que j’aime aussi appeler les wins/wins 🙂 Si votre enfant ne propose pas de solution qui vous convienne, expliquez-lui pourquoi et aidez-le à en trouver une.

« Tu penses que tu devrais simplement ne pas te brosser les dents ce soir ? Hmm… ça ne marche pas pour moi parce que tes pauvres dents resteraient pleines de germes et qu’elles pourraient avoir de petits trous. Qu’est-ce qu’on pourrait faire d’autre pour que tu te brosses les dents et que ce soit l’heure de l’histoire ? Tu veux mettre ton pyjama, puis te brosser les dents ? »

Une fois que votre enfant est attentif au sujet des solutions gagnant-gagnant, il est beaucoup plus susceptible de réfléchir avec vous pour trouver une solution qui fonctionne pour tout le monde.

Invitez à la coopération grâce à vos mots

Considérez la différence dans ces approches :

« Va te brosser les dents maintenant. ».

Comme personne n’aime qu’on lui dise ce qu’il doit faire, un ordre direct comme celui-ci suscite souvent une résistance, soit directement, soit sous la forme d’un blocage.

« Tu peux aller te brosser les dents maintenant ? »

Ne formulez pas votre demande sous la forme d’une question à laquelle il faut répondre par oui ou par non, sauf si vous êtes prêt à accepter un non comme réponse.

« Veux-tu te brosser les dents maintenant, ou après avoir mis ton pyjama ? »

Cette stratégie fonctionne souvent car vous accordez à votre enfant le respect de lui donner un certain contrôle, tout en conservant la responsabilité de prendre les décisions dont vous avez besoin en tant que parent. Ne proposez que des options avec lesquelles vous êtes Ok bien sûr.

« Tu peux te brosser les dents maintenant. »

Cela ressemble presque à un privilège, n’est-ce pas ? C’est un ordre, mais un ordre respectueux et apaisant. Cela fonctionne particulièrement bien avec les enfants qui sont sur-stimulés à l’heure du coucher et qui sont dépassés par les choix.


Demandez à ce que l’on recommence

« Oups. Je t’ai dit de te brosser les dents et tu m’as ignoré et ensuite j’ai commencé à crier. Je suis désolée. Ce n’est pas comme ça qu’on se comporte avec les gens qu’on aime. On va essayer de recommencer. »

C’est une excellente façon d’interrompre les choses lorsque vous vous engagez dans une mauvaise voie. Mettez-vous au niveau de votre enfant et établissez une connexion chaleureuse. Regardez-le dans les yeux. Touchez-le.

« Ok, essayons encore une fois, mon chéri. C’est l’heure du brossage des dents ! Comment pouvons-nous travailler en équipe pour éliminer les microbes de tes dents ? »

Une dose de prévention vaut mieux qu’une tonne de remèdes

  • Avant les transitions, prévenez suffisamment à l’avance ET passez quelques minutes proche de votre enfant. Restez en lien avec lui.
  • Pensez à ce qui déclenche habituellement des problèmes chez votre enfant et prenez des mesures préventives.
  • S’il y a quelque chose à laquelle votre enfant résiste habituellement, laissez toujours du temps supplémentaire pour le faire, afin que vous soyez détendue.
  • Évitez les luttes de pouvoir en général, afin qu’il soit plus enclin à coopérer lorsque vous en avez vraiment besoin.

Lorsque votre enfant vous défie, concentrez-vous sur la relation, plutôt que sur la discipline

Une bonne relation est votre fondement. L’orientation ne fonctionne pas sans elle, car votre enfant cesse de se soucier de vous faire plaisir. Un enfant qui est impoli est soit très contrarié, soit il exprime son besoin d’une meilleure relation avec vous. Dans les deux cas, les « punitions » ne feront qu’empirer la situation. Je ne vous suggère pas de tolérer l’impolitesse, mais simplement de la considérer comme un signal d’alarme pour réparer la relation.

Assurez-vous que vos attentes sont adaptées à son âge

  • Un enfant d’un an a besoin d’une maison sécurisée pour les bébés, pas d’apprendre par une tape sur la main ou une menace qu’il ne peut pas toucher à la télévision.
  • Un enfant de quatre ans a besoin de votre aide pour s’habituer à l’heure du coucher, et non pour perdre le temps de lecture avec vous lorsqu’il est distrait et traîne les pieds.
  • Un enfant de dix ans a besoin de votre aide pour faire de la routine des devoirs une habitude qui lui convient, et non pour perdre ses privilèges de télévision. (Bien que le temps d’écran pendant la semaine puisse rendre plus difficile pour les enfants de donner le meilleur d’eux-mêmes dans les études, le temps familial et la poursuite d’autres intérêts. Mais je recommanderais « le temps d’écran seulement le week-end » comme un choix de style de vie, pas une punition).

Connectez-vous émotionnellement à votre enfant

En général, lorsque les enfants nous défient, ils demandent de l’aide pour gérer leurs émotions. Vous saurez que cela se produit lorsque votre enfant semble malheureux et vous rend malheureux, lorsque tout ce que vous essayez ne fonctionne pas. Dans ces moments-là, votre enfant vous montre qu’il a de grands sentiments à exprimer et qu’il a besoin de votre aide. Il peut être en colère, avoir peur ou être triste. Il a peut-être simplement besoin de pleurer.

Donc, si vous fixez une limite et que votre enfant vous défie, oubliez les punitions et les conséquences. C’est un signal d’alarme qui indique qu’il a besoin de votre aide. Communiquez avec lui, réaffirmez votre limite avec gentillesse et compassion, et écoutez sa colère. Lorsque votre enfant aura eu l’occasion de vous montrer tous les sentiments qu’il a refoulés, vous le trouverez beaucoup plus coopératif.

Engagez le cerveau pensant en créant la sécurité

Lorsque l’être humain est bouleversé, son cerveau ne fonctionne pas aussi bien car le principe des 3 F : Fight, freeze, flight ou « se battre, se figer, s’enfuir » prend le dessus et la réflexion s’arrête.

Ainsi, chaque fois que les émotions sont exacerbées, commencez par calmer vos propres émotions afin de vous mettre en sécurité. Respirez profondément et rappelez-vous qu’il ne s’agit pas d’une urgence. Puis connectez-vous chaleureusement avec votre enfant pour qu’il se sente à nouveau en sécurité. Cela lui permet de sortir de l’état de combat ou de fuite et de réfléchir à nouveau. Enfin, invitez son cerveau à s’engager en l’aidant à comprendre ce qui se passe :

« Tu es si bouleversé. Tu t’amusais tellement à jouer avec papa. Puis il t’a dit d’aller te brosser les dents. Tu étais en colère, n’est-ce pas ? …… Puis papa a dit « Pas d’histoire ce soir ». N’est-ce pas ? …. Maintenant, tu es triste et en colère. …. Je suis juste là. Tu es en sécurité. Je t’aime. Papa t’aime. Papa était aussi bouleversé, mais maintenant il est là pour te serrer dans ses bras. … Trouvons un moyen de passer une bonne soirée et de nous sentir bien quand nous te borderons dans ton lit. Peut-être avons-nous tous besoin d’un câlin et d’un Do-over ? »

Cela permet de développer l’intelligence émotionnelle de votre enfant (et de votre partenaire:)).


Utilisez les conséquences naturelles

Je ne suggère pas que vous remuiez ciel et terre pour protéger votre enfant du résultat naturel de ses choix. Nous avons tous besoin d’apprendre des leçons, et si votre enfant peut le faire sans trop de dommages, la vie est un excellent professeur. Autrement dit, vous ne le laisserez pas subir une commotion cérébrale pour lui apprendre à porter son casque de vélo. Mais vous devrez vous assurer qu’il s’agit bien de conséquences « naturelles » que votre enfant ne perçoit pas comme une punition, afin qu’elles ne déclenchent pas tous les effets négatifs de la punition. De plus, vous devrez vous assurer que votre enfant est convaincu que vous n’orchestrez pas la conséquence et que vous êtes fermement de son côté, afin de ne pas compromettre votre relation avec lui.

Conclusion

Se reconvertir, changer ses habitudes, son langage peut être difficile. Mais comme le dit Rebecca Eanes, auteur de Positive Parenting : An Essential Guide, « Jetez le mot « conséquence » ou « punition » complètement hors de votre vocabulaire et remplacez-le par le terme « résolution de problèmes« . Vous serez étonnée des miracles que vous pouvez faire.

Source : Aha ! Parenting



4 Commentaires

  1. Merci pour cet article, ce ne sont pas les méthodes qui manquent mais quand on est dans le stress de la fin de journée, il est parfois difficile de s’en souvenir… Chez nous, les phrases qui commencent par « J’ai vraiment besoin que tu … », « Cela m’aiderait beaucoup que tu … » « Cela me ferait très plaisir que tu … » fonctionnent en général très bien, car comme tu le dis si bien, les enfants aiment que nous les rendions responsables et surtout ils adorent nous faire plaisir! Si l’action effectuée est suivie d’un  » génial, merci champion! » il y a encore plus de chances que cela fonctionne la fois suivante!

  2. Merci pour cet article qu’il serait bon de relire quand notre patience vient à bout! Surtout le soir…ils trainent, on aimerait qu’ils ne se couchent pas trop tard, mais il faut prendre le temps et l’énergie pour se mettre à leur hauteur et les faire aller dans le bon sens en douceur…sinon, c’est la crise assurée!

  3. lili3194 dit :

    Super ! Plein de conseils à mettre en pratique dès … maintenant ! Décidemment, tout est affaire de communication
    On s’évertue à se former aux bons mots, au bon ton, à la bonne attitude au travail, entre adultes et on oublie souvent d’être encore plus vigilant quand on le fait avec nos enfants. Merci ! J’ai fait suivre 🙂

  4. Excellent ! merci pour ces tips ! j’en ai plusieurs à la maison… et c’est parfois difficile de rester calme 😀

Partager un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.