Tu es parent d’un enfant neuro-atypique (Troubles dys, TDAH, TSA, HP, hypersensible) ? Tu te sens parfois impuissant et angoissé par les comportements de ton enfant ? Tu voudrais devenir le parent dont ton enfant a réellement besoin ? Tu n’as pas les clés essentielles en main ? Tu es sur le bon article !
Avant ça, laisse-moi te partager un aperçu du quotidien de ma fille, Melyssa, confrontée aux défis de la dyslexie et de la dyspraxie.
Imagine une fin d’après-midi typique à l’école, lors d’un cours de basket. Alors que ses camarades se déplacent sur le terrain avec une aisance naturelle, Melyssa perçoit chaque dribble comme une énigme complexe. Ses mains, pourtant si habiles pour créer de petites merveilles, semblent perdre toute coordination dès qu’elles effleurent le ballon. Trébucher et revenir à la maison avec des genoux écorchés est devenu une routine douloureuse.
La bataille ne s’arrête pas aux portes de l’école. De retour chez nous, dans le calme de notre salon, Melyssa se confronte à un nouveau champ de bataille : ses devoirs. Assise à la table, elle lutte pour donner sens à un tourbillon de lettres qui dansent et se moquent d’elle depuis la feuille blanche. Chaque mot qu’elle tente de dompter est un rappel cruel de ses luttes quotidiennes.
Si cette histoire résonne en toi, sache que tu n’es pas seul. Voici cinq stratégies essentielles qui ont soutenu Melyssa et notre famille, et que je souhaite partager avec toi.
Je tiens à remercier Élise du blog https://optimismecool.com/ qui a rédigé cet article avec beaucoup d’honnêteté, d’optimiste et d’authenticité.
1/ S’informer et se former sur les troubles dys
Comprendre ce que vivent nos enfants
Face à ces défis quotidiens, il devient capital pour nous, parents, de s’informer et de se former. Comprendre ce que vivent nos enfants, comme Melyssa avec ses troubles dys, est le premier pas vers un accompagnement efficace.
Les troubles dys, ou troubles spécifiques du langage et des apprentissages, touchent des fonctions précises telles que le langage, la coordination, ou encore la capacité à se concentrer. Ils se manifestent de manière variée et peuvent grandement impacter la vie scolaire, sociale et familiale.
Selon la Fédération Française des Dys : « en France on parle de 6 à 8% de troubles dys. On peut dire que 4 à 5 % des élèves d’une classe d’âge sont dyslexiques, 3% sont dyspraxiques, et 2% sont dysphasiques. Aucune étude fiable n’a donné un chiffre des troubles DYS en France. »
Les troubles dys ne sont pas insurmontables. En tant que parents, se documenter sur ces troubles et participer à des formations peut nous équiper de meilleures stratégies pour aider nos enfants. Il est essentiel de reconnaître les signes, de comprendre les besoins spécifiques et de savoir comment intervenir efficacement. Cela implique souvent de travailler en étroite collaboration avec les enseignants, les thérapeutes et les autres professionnels impliqués.
La prise en charge précoce et adaptée est cruciale. Elle peut non seulement atténuer les risques de décrochage scolaire mais aussi améliorer significativement la qualité de vie de l’enfant et de sa famille.
Ce qui est important à comprendre concernant les troubles dys : ils n’affectent pas l’intelligence.
« Les enfants dyslexiques ne sont pas moins intelligents, ils perçoivent simplement le monde différemment. »
selon Michel Habib sur les capacités cognitives des enfants dyslexiques.
La détection des troubles dys
La détection des troubles peut être effectuée par :
- les professionnels de santé des centres de Protection Maternelle et Infantile (PMI) ou de l’Éducation Nationale,
- les pédiatres et
- les médecins généralistes.
Le processus de diagnostic s’appuie sur des évaluations multidisciplinaires et est généralement établi par un neuropédiatre. En ce qui concerne les troubles du langage et, dans certains cas, la dyspraxie, les unités spécialisées servent de second recours pour leur expertise. Ces unités se trouvent habituellement au sein des Centres Hospitaliers Universitaires (CHU). Pour trouver leurs informations de contact, on peut se référer au site de l’INPES.
Les ressources gratuites disponibles pour les troubles dys
Heureusement, il existe une multitude de ressources gratuites en ligne qui peuvent grandement aider les parents d’enfants neuroatypiques.
- Ressources en ligne gratuites : Le web regorge de sites et forums dédiés, offrant guides, articles, vidéos tutoriels et webinaires. Ces ressources sont inestimables pour comprendre et gérer les divers aspects des troubles dys, fournissant des conseils pratiques et des informations à jour.
- Groupes de soutien en ligne : Rejoindre des communautés en ligne a été une bouée de sauvetage pour nous. Échanger avec d’autres parents nous a permis de se sentir soutenu et de partager nos propres expériences et stratégies d’adaptation.
- Applications et outils numériques gratuits : Nous avons découvert des applications mobiles proposant des activités éducatives et des exercices de relaxation, qui ont été bénéfiques pour Melyssa. Ces outils, bien qu’ils ne remplacent pas un suivi professionnel, peuvent soutenir le développement et le bien-être de l’enfant.
- Autoformation et développement personnel : Se former sur la neuroatypie, en lisant et en recherchant en ligne, a amélioré notre compréhension des besoins de Melyssa. Apprendre sur les aspects comportementaux, émotionnels et éducatifs de sa condition nous a permis de mieux la soutenir.
Tu peux également te renseigner sur les initiatives locales à proximité de chez toi.
Dans cet article tu découvriras de nombreux guides gratuits pdf pour t’éclairer sur les atypies de ton enfant.
2/ Collaborer avec l’école
Une communication ouverte et constructive
Dans cette quête de compréhension et d’accompagnement, la collaboration avec l’école devient un pilier incontournable. Établir une communication ouverte et constructive avec les enseignants et le personnel éducatif est essentiel. En partageant nos expériences et les informations que nous avons recueillies sur les troubles dys, nous pouvons aider l’équipe éducative à adapter leurs méthodes et leur approche aux besoins spécifiques de notre fille.
Cette démarche collaborative permet de mettre en place des stratégies pédagogiques personnalisées et des aménagements qui peuvent faire toute la différence dans le parcours scolaire de Melyssa. Il s’agit de construire ensemble un plan d’actions qui respecte ses rythmes d’apprentissage et valorise ses points forts, tout en adressant ses défis.
La communication régulière avec les enseignants permet également de suivre les progrès de Melyssa, d’ajuster les stratégies en fonction de son évolution et de célébrer ensemble chaque petite victoire. En somme, travailler main dans la main avec l’école est crucial pour assurer que Melyssa reçoive le soutien dont elle a besoin.
Tenir compte de certaines particularités
Un exemple concret qui a significativement aidé Melyssa à l’école est l’exploitation de sa remarquable mémoire auditive et visuelle. Après avoir partagé cette particularité avec ses enseignants, ils ont intégré quelques supports audiovisuels dans leurs méthodes d’enseignement.
L’utilisation de vidéos éducatives et de présentations visuelles colorées a permis à Melyssa de mieux saisir et retenir les informations. Ça nous a permis de transformer des concepts abstraits en éléments tangibles et davantage mémorables.
Et pour les devoirs à la maison, cette adaptation simple mais efficace a donné des résultats très positifs. Pour aborder la leçon sur les volcans par exemple, on a regardé ensemble « C’est pas sorcier », le magazine de la découverte et de la science présenté par le trio Fred, Jamy et Sabine.
3/ Valoriser les forces de son enfant dys
Les talents comme piliers
Valoriser les forces de Melyssa est devenu un élément central de notre approche éducative. Reconnaître et célébrer ses talents, comme sa mémoire auditive et visuelle exceptionnelle, sa créativité, lui a permis de construire petit à petit une image positive d’elle-même, malgré les défis quotidiens qu’elle rencontre.
Cette affirmation de ses compétences lui offre un solide pilier d’estime de soi. Elle peut ainsi s’appuyer dessus lorsqu’elle fait face à des obstacles. En mettant en lumière ses points forts, nous l’encourageons à les utiliser comme des outils pour naviguer et compenser les domaines où elle éprouve plus de difficultés.
Le renforcement positif
Nous appliquons également le « renforcement positif » en célébrant chaque progrès, aussi petit soit-il. Par exemple, le jour où Melyssa a réussi à faire du vélo sans roulettes, nous avons organisé symboliquement une petite fête entre nous. L’idée est de l’encourager à être persévérante et de la féliciter pour son courage. Lorsqu’elle a terminé son premier livre toute seule, nous avons souligné l’importance de son accomplissement, reconnaissant l’effort et la détermination qu’elle y avait consacrés. De même, se rappeler d’une leçon complexe en histoire ou réussir un exercice de mathématiques difficile sont des victoires que nous saluons.
Ces moments de reconnaissance renforcent chez Melyssa la conviction que ses efforts portent leurs fruits. En valorisant ces succès, nous l’aidons à construire une image positive d’elle-même et à comprendre que chaque pas en avant est une étape significative dans son développement. Cela stimule sa motivation et renforce sa confiance, l’encourageant à affronter de nouveaux défis avec optimisme et résilience.
Cet article t’aidera à davantage valoriser les forces de ton enfant, et à l’encourager pour réaliser ces rêves : Comment encourager son enfant à réaliser ses rêves? (optimismecool.com)
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4/ Apporter un soutien émotionnel
Apporter un soutien émotionnel à Melyssa est essentiel pour nous. Face aux défis quotidiens engendrés par ses troubles dys, elle peut se sentir frustrée, épuisée, et perdre confiance en elle.
Nous prenons le temps de l’écouter attentivement, validant ses émotions et reconnaissant chaque effort, qu’il soit grand ou petit.
Aussi, nous lui répétons souvent des phrases comme :
« Nous sommes fiers de toi, peu importe les résultats »
« Ton effort est plus important que la perfection »
« Il est normal de se sentir frustré, mais tu n’es pas seul »
« Tu as un cœur en or et ta créativité nous émerveille »
« Chaque jour, tu progresses, même si c’est juste un petit pas ».
Ces affirmations l’aident à comprendre que notre amour et notre soutien sont inconditionnels et ne dépendent pas de ses performances académiques.
En partageant des moments de qualité, nous renforçons le message que sa valeur ne se mesure pas à ses réussites scolaires. Nous célébrons ses traits uniques, tels que sa générosité et son imagination. Nous soulignons leur importance et leur contribution. En lui fournissant un espace sûr pour exprimer ses pensées et ses préoccupations, Melyssa apprend à naviguer à travers ses émotions et à reconnaître sa propre valeur, indépendamment des défis académiques.
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5/ Eviter le piège de la surprotection
Encourager l’autonomie
Encourager l’autonomie de ton enfant dys est crucial, bien que souvent négligé. Il est facile de tomber dans le piège de la surprotection. Mais cela peut involontairement limiter son développement et son indépendance. Comprends que, malgré les défis liés aux troubles dys, ton enfant a un immense potentiel qui ne demande qu’à être révélé et encouragé. Ton enfant a des rêves et des aspirations qui ne devraient pas être entravés par ses difficultés. En tant que parent, tu dois lui fournir les outils pour naviguer à travers ses défis tout en poursuivant ses passions. Cela signifie l’impliquer dans les tâches ménagères, lui permettant de se sentir utile et compétent. Résiste également à l’envie de l’aider systématiquement avec ses devoirs, encourage-le plutôt à chercher des solutions par lui-même avant d’intervenir.
Le laisser prendre des risques
Laisser ton enfant prendre des risques est fondamentale pour son développement, surtout s’il est confronté à des troubles dys.
En effet, l’erreur, loin d’être un échec, est un puissant moteur d’apprentissage et d’amélioration continue. En se trompant, ton enfant apprend à analyser et à réfléchir à des solutions alternatives. Tu encourages la recherche de solutions de façon active plutôt que théorique. Cette démarche stimule son intellect et encourage une pensée créative, essentielle pour naviguer dans les complexités de la vie.
Encourager ton enfant à prendre des risques, c’est lui permettre d’explorer ses passions et de découvrir ses véritables intérêts. C’est dans cet espace de liberté et d’expérimentation que ton enfant peut véritablement s’épanouir et être lui-même. En lui offrant cette opportunité, tu l’aides non seulement à construire sa confiance en soi, mais aussi à développer une résilience qui le guidera tout au long de sa vie. Laisse-le donc être ce qu’il a envie d’être. Soutiens le dans ses explorations. Valorise ses découvertes, qu’elles mènent au succès ou à de précieuses leçons.
Conclusion
Accompagner un enfant dys comme Melyssa est un voyage complexe mais profondément enrichissant.
En tant que parents, notre rôle est de fournir un environnement soutenant où nos enfants peuvent non seulement affronter leurs défis, mais aussi reconnaître et exploiter leurs talents uniques.
En adoptant ces cinq stratégies, nous pouvons transformer les obstacles en opportunités.
Il est crucial de permettre à nos enfants de prendre des risques et d’apprendre de leurs erreurs. C’est ainsi qu’ils développeront la résilience et la confiance nécessaires pour naviguer dans la vie. Inspirons-nous des réussites de personnalités comme Richard Branson et Steven Spielberg, qui ont surmonté leurs propres défis dys. Racontons leur parcours pour rappeler à nos enfants et à nous-mêmes que les limites sont souvent celles que nous nous imposons.
En fin de compte, notre objectif est de permettre à nos enfants de devenir les meilleures versions d’eux-mêmes, en dépit et à cause de leurs différences.
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