un jeune garçon en crises de colère
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Les techniques dont nous allons parler ici impliquent des stratégies de communication verbale et non verbale qui permettent de désamorcer une crise de colère de votre enfant, sans recourir à la force physique, à la violence verbale ou à l’isolement.

L’écoute active

L’écoute active ne se limite pas à entendre votre enfant parler. Lorsque vous pratiquez l’écoute active, vous devez vous concentrer sur le message de votre enfant. Soyez attentif ! Cela peut signifier ignorer son agressivité verbale (lui permettre de se défouler) afin de comprendre le fond du problème.

Voici quelques conseils pour être un bon auditeur actif :

  • Évitez les jugements et faites attention à l’expression de votre visage et à votre langage corporel.
  • Montrez de l’empathie : Essayez de comprendre les sentiments et les émotions de votre enfant, encouragez-le à exprimer son ressenti, dans son corps.
  • Soyez patient pendant que votre enfant parle. Ne soyez pas pressé de répondre ou d’interpréter ce qu’il dit. Contentez-vous d’écouter.
  • Soyez attentif et montrez lui que vous l’écouter : Le contact visuel, le hochement de tête, la répétition de ce qu’il a dit et les questions sont autant de moyens de montrer à votre enfant que vous l’écoutez.
  • Posez des questions si vous ne comprenez pas quelque chose.
  • Reformulez et résumez : Reformulez ce que vous avez entendu pour montrer que vous avez compris. Répétez les points clés pour clarifier les informations.Résumer une fois qu’il a terminé. Par exemple : « Ce que tu dis, c’est que tu te sens __ parce que _______, et __ ? ».

En pratiquant l’écoute active, votre enfant se sentira écouté, compris, soutenu. Empathie, connexion et attention seront des clés essentielles pour apaiser les crises de colère.

Évitez le « non »

Le mot « non » est un mot déclencheur pour beaucoup de gens, enfants comme adultes. Éviter le mot « non » ne signifie pas dire « oui » à tout ou être trop permissif.

Si votre enfant a un geste de violence, préférez le mot « STOP » pour montrer que ce comportement n’est pas acceptable. Cependant, lors d’une crise de colère, ce n’est pas le moment d’expliquer et d’éduquer. Le cerveau de l’enfant est sous stress et incapable d’écouter ce que vous lui direz.

Il est donc préférable d’éviter le mot « Non », qui risquerait d’amplifier sa réaction dans un moment déjà sous-tension. Revenez sur le comportement inapproprié une fois les choses apaisées.

Soyez le coach de ses émotions

Il n’est pas rare d’entendre un parent nier les émotions de son enfant. « Mais non, ce n’est rien ! », « Allez arrête de pleurer maintenant ». Généralement, ce type de réaction ne fait qu’accentuer la crise de colère.

En se positionnant comme coach des émotions, le parent guide son enfant dans le processus de l’émotion. Une émotion se vit, elle doit se libérer ! Le parent aide son enfant à identifier son émotion, à la nommer.

Dan J. Siegel a nommé « Name it to Tame it” cette approche qui explique que nommer une émotion permet de la calmer et de l’apprivoiser. Quand nous vivons une émotion forte, notre cerveau droit, celui de la réaction, des émotions instantanées, est submergé.  Le simple fait de nommer son émotion fait appel à notre cerveau gauche (langage) et permet ainsi une meilleure compréhension de la situation. Il est d’ailleurs utile de raconter, et même plusieurs fois, la situation qui nous a rendu triste, qui nous a fait peur, qui nous a frustrée pour mieux la comprendre, la digérer et ainsi y faire face.

Il s’agit d’une stratégie de co-régulation qui aide les enfants à se calmer sur le moment et leur apprend à mieux s’auto-réguler au fil du temps.

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Ne le prenez pas personnellement

Peut-être le point le plus difficile à mettre en pratique et pourtant indispensable. Il est clair qu’il n’a jamais été efficace de s’énerver pour calmer une crise de colère, n’est-ce pas ? Lorsque vous restez maître de votre comportement et de vos paroles, vous laissez l’espace nécessaire à votre enfant pour exprimer son émotion. Tout ce qu’il fera ou dira ne doit pas être pris personnellement. Il n’a juste pas les capacités d’expression pour vous dire « Maman, je suis vraiment contrarié d’avoir perdu à ce jeu ».

Vous ne pouvez pas contrôler tout ce que dira ou fera votre enfant lors d’une crise de colère, mais vous pouvez contrôler votre comportement. Vous pouvez vous dire des affirmations positives pour vous aider à conserver un état d’esprit positif tout au long de la situation. Et surtout, apprenez à reconnaître les signaux d’alerte qui vous indiquent que la situation devient trop pesante pour vous.

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Pour conclure

Toutes les émotions sont OK, tous les comportements ne le sont pas. En accompagnant votre enfant avec empathie pour qu’il exprime ses émotions, vous lui offrez la chance de développer son intelligence émotionnelle et d’apprendre à s’auto-réguler petit à petit.

Les échanges pour revenir sur un comportement inapproprié sont indispensables ! Retenez que, pour être efficaces, ces échanges doivent être abordés en dehors d’une crise de colère, quand chacun est calme, détendu et à l’écoute.

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