un jeune garçon anxieux souffrant de pensées négatives
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Il existe plusieurs schémas de pensée négative dans lesquels les enfants sont susceptibles de tomber et qui ont un impact sur leur état d’esprit et leurs comportements. Dans cet article, nous allons nous concentrer sur 7 d’entre eux qui je l’espère vous aideront à repérer les sources d’anxiété et d’inquiétude chez votre enfant.

7 pensées négatives qui stressent les enfants

L’utilisation trop fréquente de « je devrais ».

Les affirmations du type « je devrais » sont un type de schéma de pensée négative qui contribue à avoir des attentes (trop) élevées, que ce soit pour soi-même ou pour les autres.

Par exemple, « Je devrais être capable de faire ça tout seul ». « Elle a 7 ans, elle devrait être capable de nager toute seule ». Cela peut causer de l’anxiété chez les enfants, car ils peuvent se sentir déçus ou insuffisants s’ils ne répondent pas à ces attentes.

La pensée de tout ou rien

Si votre enfant tombe dans le schéma de pensée du tout ou rien, en gros, soit il aime, soit il déteste! Tout doit être parfait ou tout est nul ! Il n’y a pas de nuances intermédiaires.

De tels extrêmes sont rarement fondés sur des faits et cette façon de penser amène souvent découragement, démotivation et dénigrement de soi.

Par exemple, « Si je ne réussis pas ce test, je suis complètement nul ». Cette pensée rigide peut amener les enfants à éviter les situations difficiles et à se sentir anxieux.

La focalisation sur les points négatifs

Se focaliser sur le négatif n’apporte jamais rien de bon ! Si votre enfant adopte ce mode de pensée, il élimine tous les éléments positifs d’une situation et se concentre uniquement sur les éléments négatifs.

Par exemple, votre enfant peut se concentrer sur le fait qu’il n’a pas réussi à faire quelque chose plutôt que de se réjouir de ses progrès. Il se concentre sur le fait d’avoir échouer et omet l’aspect positif qui serait de connaître sa marge de progression, d’identifier là où il doit faire plus d’efforts.

Ce schéma de pensée négative peut amener les enfants à avoir une vision pessimiste d’eux-mêmes et de leur vie en général.

infographie sur les schémas de pensée négative

La personnalisation des événements

Cette pensée négative consiste à s’attribuer la responsabilité de quelque chose de négatif, même si cela n’a rien à voir avec soi.

Lorsque les enfants personnalisent les événements, ils supposent qu’ils sont à blâmer ou qu’ils sont responsables de situations qui échappent à leur contrôle.

Par exemple, un enfant peut penser qu’il est responsable de la dispute entre ses parents.

La généralisation excessive

La généralisation excessive consiste à tirer des conclusions hâtives à partir d’un événement isolé et à les appliquer à toutes les situations similaires.

Lorsque les enfants généralisent à l’excès, ils prennent une mauvaise expérience et l’appliquent à tous les scénarios !

Par exemple, « Je suis tombé de vélo une fois, donc je n’y arriverai pas ». Cette pensée peut amener les enfants à éviter des situations où ils pourraient réussir, car ils pensent qu’ils sont incapables.

La pensée catastrophique

Comme son nom l’indique, c’est une tendance à imaginer le scénario catastrophe d’une situation à venir. Par exemple, un enfant qui a peur des chiens peut penser qu’il va se faire attaquer par tous les chiens qu’il rencontre.

La pensée émotionnelle

La pensée émotionnelle (ou le raisonnement émotionnel) implique de laisser les émotions prendre le dessus sur la pensée logique, en réagissant de manière excessive à une situation.

Les enfants peuvent penser que leurs sentiments reflètent la réalité. C’est un phénomène courant chez les enfants, car ils n’ont pas encore développé l’intelligence émotionnelle nécessaire pour comprendre les différences entre les faits, les pensées et les sentiments.

Par exemple, « Je me sens seul, donc personne ne m’aime ». Cette pensée peut amener les enfants à se sentir mal dans leur peau et à éviter des situations sociales.

Schémas de pensées négativesCe que cela signifieExemple
L’utilisation trop fréquente du mot « devrait »Se mettre trop de pression pour atteindre des attentes irréalistes« Je devrais toujours avoir de bonnes notes »
La pensée de tout ou rienPenser que les choses sont soit parfaites, soit catastrophiques« Si je ne gagne pas, c’est comme si j’avais perdu »
La focalisation sur les points négatifsSe concentrer sur les aspects négatifs plutôt que positifs d’une situation« Je ne veux pas aller à l’école parce que j’ai peur des examens »
La personnalisation des événementsPensée que tout est de leur faute« C’est ma faute si mes parents ont divorcé »
La généralisation excessiveGénéraliser une expérience négative à toutes les situations« Je suis tombé de vélo une fois, donc je suis nul à vélo »
La pensée catastrophiquePenser que quelque chose de très mauvais va arriver« Je ne peux pas aller à la fête d’anniversaire parce que je suis sûr qu’il y aura un monstre qui va me manger »
La pensée émotionnellePensée que leurs sentiments reflètent la réalité« Je me sens seul, donc personne ne m’aime »

Reformater ses pensées

Alors, par où commencer si votre enfant, et peut-être vous-même, avez tendance à tomber dans ces schémas de pensée négative ?

Retenez que notre cerveau est comme un muscle. Si nous l’entrainons régulièrement à avoir des pensées positives, petit à petit, nous penserons plus naturellement positivement.

  • Jeux pour développer l’intelligence émotionnelle et comportementale. Il existe de nombreux jeux pour les enfants afin de les aider à comprendre, à gérer et à répondre à leurs émotions de manière saine. En voici un juste ici !
  • La pleine conscience. Les activités de pleine conscience aident les enfants à se concentrer sur le présent. Mais elles permettent aussi aux enfants d’apprendre à percevoir leurs pensées comme quelque chose de distinct d’eux-mêmes. Lorsque vous pouvez le faire et constater que vous n’êtes pas vos pensées, il est plus facile de changer votre façon de penser. Mon activité préférée : 55 cartes d’activités de pleine conscience pour les enfants
  • Affirmations positives. Les affirmations positives sont une stratégie d’adaptation utile pour les enfants. Elles contribuent également à renforcer l’estime de soi et à développer une attitude mentale positive. Retrouvez 110 affirmations positives à offrir à votre enfant !
  • Activités sur l’état d’esprit de croissance. Le MEGA PACK « J’ai confiance en moi » regorge d’activités pour accompagner les enfants vers la confiance en soi et l’estime de soi afin qu’ils passent de « Je n’y arrive pas » à « je n’y arrive pas encore ! ».

Télécharger l’infographie sur les schémas de pensée négative

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À retenir

Si votre enfant pense que quelque chose de grave se produira dans une certaine situation parce que quelque chose de grave s’est déjà produit, il commencera à s’inquiéter de cette situation.

Cela peut même l’amener à éviter complètement certaines situations, même celles qui sont censées lui plaire.

Il est plus sain de reconnaître que les choses se sont mal passées et de se préparer à réagir si la situation se reproduit.

En aidant les enfants à comprendre ces schémas de pensée, ils peuvent apprendre à reconnaître les pensées négatives et à les remplacer par des pensées plus positives et réalistes. Cela peut aider à réduire leur anxiété et à améliorer leur bien-être émotionnel.

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8 commentaires

  1. OUhaou ! J’adore tes articles et je suis très sensible au design de ton blog et aux infographies. Je ne trouve pas mes enfants anxieux, malgré une garde alternée, nous restons 2 parents zen et bien dans notre peau, ça aide 😉

    1. Merci 🙂 Deux parents zens et bien dans leurs baskets, un bel exemple pour vos enfants !

  2. Merci pour ton article, je sous estime toujours les pensées négatives de mes enfants, ton article m’aidera à faire plus attention à mes verbalisations et aux leurs.

  3. Merci pour ton article 😉 On se pose souvent la question de savoir s’il s’agit d’un pb passager ou d’une anxiété plus profonde. A la lecture de ton article, j’arrive à mieux déceler certains comportements.

  4. Merci pour cet article qui me permet de mieux comprendre ce qui se passe parfois dans la tête de mon petit bonhomme! Il n’est pas toujours simple de les rassurés, mais les comprendre est déjà une belle étape!

  5. Merci pour cet article excellent! Tu donnes des informations extrêmement utiles que je garde pour l’avenir ! J’étais intéressée à découvrir ces choses et je ferai certainement référence à chacune d’elles quand j’en aurai besoin! Merci encore!

  6. Ah les enfants anxieux ! J’en ai un, qui va sur ses dix-huit ans, maintenant. Les prendre en charge n’est pas aisé, parce qu’ils peuvent être compliqués. Et parfois, c’est à nous, parents, de changer, parce que l’on ne réagit pas correctement, pas comme il faudrait. En gros, l’anquiété se transmet… C’est un gros travail à faire sur soi. Le narurel revient au galop, comme on dit.

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