Nous sommes très facilement influencés par l’humeur des autres. Lorsque nous travaillons avec une personne triste et que son visage le montre, nous sommes non seulement capables de capter ce qu’elle ressent, mais notre propre humeur peut en être affectée. Les neurones miroirs entrent en jeu dans notre vie chaque fois que nous sommes en contact avec d’autres personnes. Ainsi, ils sont à la base de l’empathie émotionnelle qui nous donne non seulement une idée de ce que les autres ressentent, mais elle nous permet aussi de nous mettre à leur place, avec leurs circonstances.
Les neurones miroirs s’activent quand :
- On fait une action
- On regarde une personne faire une action
- On s’imagine en train de faire une action
Et oui, les mêmes neurones sont activés quand vous écrivez, vous regarder quelqu’un écrire et quand vous vous imaginez en train d’écrire.
De l’empathie à l’apprentissage, apprendre et comprendre le monde avec les neurones miroirs.
Imiter et apprendre
Les nourrissons se développent dans le contexte de leurs relations, apprenant par l’observation et l’interaction et ce dès la naissance. Nous le constatons lorsque nous sourions et qu’un bébé sourit en retour, ou lorsque nous émettons un son et qu’un enfant essaie de l’imiter. Ces interactions constituent non seulement des moments privilégiés de rapprochement, mais aussi des occasions cruciales pour l’apprentissage et le développement du cerveau du nourrisson.
Vous l’aurez compris, l’enfant apprend en grande partie par l’imitation. C’est une des raisons qui expliquent les classes d’âges mélangés dans les écoles montessori. Nous pouvons aussi le constater au sein d’une fratrie. Par exemple, le 2ème enfant va souvent (pas toujours) apprendre à marcher plus tôt ou à faire du vélo plus jeune.
Décrypter les émotions
A travers la lecture par exemple, l’enfant peut ressentir les émotions d’un personnage. « Oh, il a perdu son doudou, il doit être si triste ». C’est également de cette façon qu’il apprend à exprimer ses propres émotions en reproduisant ce qu’il voit, ce qu’il lit, ce qu’il regarde.
C’est pourquoi il est très important de ne pas mettre l’enfant face à des images inappropriées. Petits, ils ne sont pas capables de prendre du recul, les images de violence ou les images inappropriées sont à bannir sous peine de provoquer des cauchemars et des angoisses.
Un autre exemple pour les adultes ? Qui ne verse pas sa petite larme devant Philadelphia ou encore N’oublie jamais ?
À télécharger
Le tableau des émotions pour développer l’intelligence émotionnelle
Empathie et communication
Les neurones miroirs sont parfois aussi appelés neurones empathiques. Comme expliqué précédemment, ces neurones nous permettent de ressentir l’émotion de l’autre. Par exemple, en visualisant les émotions sur le visage d’une autre personne, nous pouvons ressentir les mêmes sensations.
C’est contagieux docteur ?
Et bien oui !!! Nous pouvons parler de contagion émotionnelle avec les neurones miroirs.
Quand l’adulte crie, l’enfant crie.
Quand je baille, tu bailles.
Quand quelqu’un vous dit qu’il a des poux, vous vous grattez la tête.
Quand vous assistez à un fou rire, difficile de ne pas y céder !
Les neurones miroirs, quelle pression pour les parents !
Qu’on le veuille ou non, avec les neurones miroirs, nous sommes un modèle pour nos enfants et nous influençons leur état émotionnel. Les enfants nous observent et reproduisent nos actions, bonnes ou mauvaises. Ils miment les situations du quotidien, répètent nos paroles, reproduisent nos comportement en société et à la maison.
L’enfant gronde son poupon, le console, le met au coin, lui raconte une histoire…
N’oublions pas le libre arbitre.
Même si les neurones miroirs sont un processus automatique et inconscient, une personne peut faire le choix d’agir différemment, et heureusement ! Vous pouvez prendre un café avec une amie qui fume et pour autant ne pas être fumeur.
On relâche un tout petit peu de pression maintenant ? Vraiment un tout petit peu !
Même si je suis impressionnée par toutes les nouvelles découvertes en neurosciences sur le développement de l’enfant, celle-ci en particulier me fait froid dans le dos. Une avancée indispensable dans la compréhension des comportements de nos enfants, mais il est tout de même pas facile de se dire que nos enfants sont le reflet de nos défauts (et de nos qualités, ouf). En tout cas, il s’agit d’une excellente base pour rechercher la source de certains comportements et trouver la recette pour les influencer. Je vous en dirai davantage dans un prochain article !
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effectivement, quelle pression pour les parents!! Qui a dit que c’etait simple la parentalité? 😀
C’est neurones miroires sont tellement importants dans le développement du nouveau né. Je le confirme et j’essaie de rendre attentif les parents à ce sujet pour développer des activités qui les stimulerons